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La croissance des dépenses dépasse de beaucoup l’inflation au Québec

La facture de santé buccodentaire des Québécois a augmenté de 19,1% depuis 2010 pour atteindre, en moyenne, 529 dollars par année, une note salée qui peut engendrer à la fois des problèmes d’accessibilité et de santé publique, selon une étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) publiée jeudi.

Celle-ci nous apprend que les coûts des soins dentaires et des primes d’assurance ont crû plus rapidement que l’inflation, de 2010 à 2016. Ainsi, la croissance des dépenses en soins buccodentaires des ménages québécois a dépassé l’inflation de 13,1 points durant ces années.

De plus, les Québécois paient davantage que le reste des Canadiens. En 2016, ils déboursaient 59 dollars de plus, en moyenne, que leurs voisins des autres provinces.

Dans les résultats dévoilés jeudi, l’IRIS indique que pour les seuls soins dentaires, les ménages de la Belle Province ont dépensé en moyenne 469 dollars en 2016, ce qui correspond à 88,7% de tous les frais de santé buccodentaire. Soulignons que les dépenses directes en soins dentaires ont fait un bond non négligeable de 27% «pour la seule année 2016».

Pour ce qui est des primes des régimes privés d’assurance dentaires, celles-ci occasionnent une dépense moyenne de 60 dollars, en croissance de rien de moins que de 50% depuis 2013. L’IRIS explique que «si ce montant peut sembler peu élevé, cela s’explique par le faible taux de couverture des ménages par un régime privé d’assurance». En effet, 39% des Québécois âgés de 45 ans et plus disposent d’une assurance dentaire.

Comme 31,9% des Canadiens ne possèdent pas d’assurance dentaire, surtout des ménages à faibles revenus, l’IRIS précise que les 62,6% de gens assurés au privé et les 5,5% de gens assurés au public consacrent donc encore plus d’argent que ce que les chiffres révèlent.

«C’est donc dire que le coût réel des assurances pour les ménages qui en possèdent effectivement une est bien plus élevé que ce que les données moyennes de Statistique Canada laissent entrevoir», écrit l’IRIS.

 

La croissance des dépenses dépasse de beaucoup l’inflation au Québec