Avril 2022 marque l’entrée en vigueur de la substitution OBLIGATOIRE des médicaments biologiques de référence par des médicaments biosimilaires pour les assurés de la RAMQ.
Qu’est-ce qu’un médicament biosimilaire au juste?
Il faut d’abord se pencher sur les médicaments biologiques pour comprendre. Ces médicaments sont fabriqués à partir de cellules vivantes et sont utilisés pour traiter des maladies telles : la polyarthrite rhumatoïde, l’anémie, le diabète, les maladies inflammatoires de l’intestin, le psoriasis et certaines formes de cancer.
Complexes et plus coûteux à développer, les médicaments biologiques peuvent mettre une pression sur les régimes d’assurance médicaments, qu’ils soient privés ou publics.
Quelle est la différence entre un médicament biologique et biosimilaire?
Les médicaments biosimilaires sont une copies d’un médicament biologique et sont fabriqués à partir de cellules vivantes, tout comme les médicaments biologiques. Les médicaments biosimilaires sont semblables aux médicaments biologiques de références, mais ils ne sont pas identiques et sont donc naturellement variables. C’est pourquoi certains experts appellent à la prudence.
C’est plutôt dans le coût de fabrication qu’ils se distinguent étant donné que leur composition chimique est semblable. À l’expiration d’un brevet, la concurrence a le champ libre pour copier le médicament de référence et n’a pas à investir autant que le fabricant original pour développer le médicament biosimilaire. C’est une des raisons qui explique le coût moins élevé de se procurer un médicament biosimilaire à un médicament biologique.
Et le médicament générique?
Les médicament génériques et les médicaments biosimilaires traitent les mêmes maladies et peuvent avoir des effets équivalents. Leur différence réside dans les ingrédients qui les composent. Contrairement aux médicaments génériques, les biosimilaires ne contiennent pas d’ingrédients médicinaux identiques à ceux des produits de référence.
Est-ce que ceci aura un effet sur les régimes privés d’assurance?
Face aux nouvelles mesures de la RAMQ, les sociétés d’assurance ont eu à décider si elles suivaient le régime public ou si elles préconisaient une approche plus souple. « L’industrie accueille favorablement toute mesure qui permet aux régimes d’assurance médicaments d’être plus abordables et pérennes pour les employeurs et leurs employés », dit Ken Gagnon, responsable principal des affaires publiques et gouvernementales à l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes.
La position des assureurs varie. Certains préfèrent adopter la politique de la RAMQ, comme Beneva, IA Groupe financier, Canada Vie et Desjardins Assurances, tandis que d’autres préfèrent maintenir le remboursement des médicaments biologiques, comme Croix Bleue Medavie.