Plusieurs directeurs d’entreprises voient le département des ressources humaines comme un département de logistique, qui place et déplace des employés et cette pensée coûte cher aux entreprises.
Ce département est cependant celui qui rapproche le plus les employés qui font le succès de l’entreprise!
La plupart choisissent cette branche par vocation pour l’humain. Il serait difficile de croire qu’un gestionnaire en ressources humaines n’a pas à cœur l’intérêt et l’équilibre des employés.
Mais attention: la réalité dans le monde des affaires est autre chose.
D’une part, ils sont responsables de faire appliquer les politiques d’entreprise et les revoir au besoin, prendre en charge les aspects administratifs liés aux employés, s’occuper du recrutement, gérer les dossiers de : retraite, maladie, accident, formation, congés, plaintes, le télétravail, la paie, et j’en passe.
De l’autre côté, nous leur demandons aussi d’être responsables de faire briller l’entreprise aussi bien à l’externe qu’à l’interne pour faciliter le recrutement et la rétention du personnel. Ceci n’inclut pas les absences, démissions et départs qui se sont multipliés dans les deux dernières années.
Et enfin, nous leur attribuons la responsabilité d’avoir l’intuition, tout en restant réalistes, avec ou sans budget et être avant-gardistes pour transformer les pratiques afin de répondre au mieux aux besoins fluctuants des candidats qui sont eux même en pleine exploration quant à leur manière de voir le travail.
En fait, bien souvent, bien qu’ils soient conscients de la toxicité qui peut dominer l’entreprise, les responsables RH doivent parfois prétendre le contraire en raison d’un manque de ressources.
Ce n’est un secret pour personne que les taux d’épuisement professionnel n’ont jamais été aussi élevés.
Les RH ont besoin d’accompagnement, de formation, d’écoute active, de collaboration des différents acteurs, de marge de manœuvre et surtout de reconnaissance.
Aujourd’hui plus que jamais, si nous voulons être une entreprise performante qui attire et retient les candidats pour les bonnes raisons, nous devons ajuster notre regard sur le secteur.
Leur détresse résonne. Lorsqu’ils reçoivent des démissions quotidiennement, ils ont beau s’entourer d’agences de placement pour les épauler et les accompagner mais le problème de fond n’est pas réglé.
En effet, ils reconnaissent l’importance d’avoir une culture organisationnelle bienveillante qui offre un espace sécuritaire pour combiner développement personnel et professionnel. Ils écoutent les demandes des employés, mais n’ont pas toujours la possibilité de les écouter. Cela déclenche très souvent un échange unilatéral, constituant le premier signal du départ du salarié.
Il est important d’admettre que dans cet écosystème en mouvement, la ligne des priorités est à revoir. Ils doivent être premiers à bénéficier de l’écoute active de la haute direction, et des stratégies de bien-être qu’on implante en entreprise afin de donner du sens à leur quotidien et être authentiques dans les promesses qu’ils font aux candidats à l’embauche.