L’augmentation de l’utilisation des médicaments est responsable à 75 % de la hausse des réclamations auprès des régimes privés d’assurance médicament, indique une étude de Médicaments novateurs Canada. Le rapport affirme la hausse des couts des médicaments est responsable de seulement 25 % de cette hausse.
De 2012 à 2016, il est estimé que les réclamations ont augmenté de 4,7 % en moyenne, dont 3,5 % sont attribuables à une hausse de l’utilisation (le nombre de réclamants et le nombre de réclamations par réclamant) et 1,2 % est dû à la croissance du cout des médicaments. En 2016, le cout total annuel moyen par réclamant était de 596 $, alors qu’il était de 538 $ en 2012.
Hausse du nombre de réclamants
Pour la même période, la hausse moyenne du nombre de réclamants s’est établie à 2,1 %, ce qui a contribué à hauteur de 45 % à la croissance, ajoute l’étude. Par ailleurs, le nombre de réclamations pour chacun des réclamants a également augmenté de 1,4 % et le cout des réclamations de 1,2 %, représentant 30 % et 25 % de la croissance totale du cout.
En plus d’un plus grand nombre de réclamants, Médicaments novateurs Canada explique que ces hausses sont influencées par différents facteurs, dont l’âge des réclamants et les effets des médicaments pour les maladies chroniques et des médicaments thérapeutiques, notamment.
Investir dans la prévention
« Bien que la croissance est principalement influencée par une hausse de l’utilisation des médicaments couteux en raison d’une augmentation des maladies chroniques dans le contexte d’une main-d’œuvre vieillissante, les payeurs doivent porter attention au fait que beaucoup de ces maladies chroniques peuvent être prévenues, et que certaines sont même réversibles avec l’adoption de bonnes habitudes de vie », soulignent les auteurs.
Ceux-ci suggèrent même que les programmes d’avantages sociaux investissent dans les programmes de bienêtre et de prévention encourageant les bonnes habitudes de nutrition, de sommeil, d’exercice et de gestion du stress comme outil de maitrise des couts.
Une étude critiquée
La deuxième partie de l’étude, qui porte sur les facteurs externes à l’expérience de réclamation, est toutefois critiquée, notamment par l’Association canadienne des compagnies d’assurance de personnes (ACCAP). Son président directeur général, Stephen Frank, a affirmé au Journal de l’assurance que certaines données utilisées étaient « trompeuses ».
Source: Le Journal de l’Assurance